Cahier à spirales
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Le clair-obscur
Pages d’une constitution chatoyante orchestrée sur d’innombrables cadavres de la nouvelle liberté.../... Et les cieux silencieux moutonnent des nimbus bien gras -
Deux mil onze
Et l’Afrique n’a pas fini de compter ses pertes Pourtant la vie est sacré enseigne-t-on ici -
Celle que l’immonde chienne
En conclusion/ L’hiver d’une vie/ Endolorie et incolore/ Blanche/ Avalanche des rêves d’adolescente/ Pataugeant dans une gluante et chlorhydrique indigence/ Ses meurtrissures/ Un homme/ Brutale rupture/ Un enfant/ Pénible éducation/ Sous l’orag -
Je suis l'âne
Je suis l’âne Que chevauche la Rose épineuse L’idée bleue du bonheur intérieur La vision claire des yeux clos Je m’ouvre au monde et parcours Cette piste que bordent des ombres brunes Elles n’ont ni voix ni palmes Pour accueillir ma reine subtile -
Le temps, les Vainqueurs
Qui s’interroge sur la moralité du vainqueur Quand lui appartient le fin mot de l’histoire © Paul Nwesla Biyong -
Lumières de nos nuits
Qui condamne l’audace des sodomites Maîtres donnant à la faucheuse un ouvrage régulier Se déroule un lourd tapis de nimbus dont l’ombre couvre l’horizon Foyers tétaniques de part et d’autre de la grande ronde bleue Percluse de douleurs -
Pour mon cinquantenaire
De la prévarication De l’aumône Enorme boulet à la cheville du triangle à l’heure des échappées tiers-mondistes A nos marques Après un bol d’air pur De grandes foulées graver sur ce paysage un bonheur millénaire -
Que veux-tu que je te dise
Que veux-tu que je te dise/ Que l’an deux mil neuf s’en est allé/ Avec ses gémissements horribles/ Ses fleuves en crue sillonnant les flancs échevelés des terres mouillées/ Ses explosions de gaietés cadavériques/ Milles morceaux choisis émiettés/ Le -
Tout ce qui a été dit
Je suis à l’orée Le chemin restant encore long Et ces marques qui assiègent mon front Résultent plus de ma promiscuité Insulte pour les fards du système Plaire au politiquement correct Cataracte ou cécité de la vérité J’ai osé dire vérité -
Trône de ma terre
Le trône de ma terre est une vieille peau répugnante couverte d’abcès crevés, le ventre empli de chants funèbres d’un fourmillement d’âmes maigrelettes aux orbites interminablement creux, les os saillant sur l’épiderme évanescent...