J'ai voulu
Il faut que tu le saches
J’ai voulu
T’aimer
Comme
L’étranger aime une étrangère
Raison de vivre d’un autre
Sans la tromper
Toute sa mémoire en elle enclavée
Son être pétillant à chaque allusion
Image illusion
Senteur
Myocarde athlétique pirouettant quand résonne son nom
J’ai voulu
T’aimer
Comme un fiévreux amoureux
Transi
Cervelle farcie d’emphatiques déclarations
Des mots en soie déridant ton visage
J’ai voulu
T’aimer
Crevant les yeux bleus des regards câlins
Iodant à rancir des baisers sans lendemains
Déparant les déhanchements dans la cour du jour
Toutes ces oisives silhouettes parées de mille atours
J’ai voulu
T’aimer
Crois-moi
Différemment
D’un homme
Un vrai qui aime jalousement sa femme
S’éprenant tendrement des fois dans des serres rapaces
Mais tu sais désormais
Qui suis-je
Rien
Qu’un homme
Un vrai.
© Paul Nwesla Biyong
texte déposé n°444P2A1