Deux mil onze

N’est-ce pas l’heure du poème fleuve
La fin d’année et ces résolutions neuves
Sortir enfin de cette caste des génies qui
Se masturbent plus qu’ils ne couchent
Des heures creuses sous les douches
Froides ou chaudes cachent nos faiblesses tant
Nous savons tous que nous finirons sous l’estoc de nos fantômes

N’est-ce pas l’heure du poème fleuve où
Vous renouvelez vos vœux
Oublieux de ce passé pressé sur le présent en pièces
Et ce futur dans le rectum des jours
Pourtant les années se copient collent telles quelles
Honnissant les dieux voués à la création d’un monde nouveau
Et la mort ne finit de se conjuguer sur l’axe des temps

Douze années de grâce sous l’épée de Dé
Et l’espoir têtu m’allaite jusqu’à engraisser
Que veux-tu que je te dise
Que deux mil onze s’en est allé avec son lot
D’inondations thaïlandaises et australiennes
Ses séismes japonais et ses crève-la-faim crevant à Haïti
Mais aussi ses seigneurs brisés de l’axe du bien
Je te parle de Ben L’Amen et de Khar d’Afrique
Autre Qui Me Jongle Île

Par sa folie des grandeurs Sarko saint a tombé le masque
Du prédateur gouvernement hors-la-loi qu’il a
Pour les mamelles à fèves des arbres ou  le sang noir des terres nègres
Dialogues et paix partent
Aucune autre voix que celle de la mort porte
Et l’Afrique n’a pas fini de compter ses pertes
Pourtant la vie est sacré enseigne-t-on ici

Une bonne nouvelle quand l’Euro décline
Hamdoulilah d’aucuns comprennent qu’il ne fallait pas tuer le Guide
Plutôt nos viscéraux égos pour moins de scandales à la Déesse Cas
Intégrer une majorité à la décision sans autant de potes cassés
Ecouter l’alarme tirée par la poésie
La voix  obstruée de l’amour et de l’humanisme
Toute la générosité du vivre et laisser vivre.

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