Ceux qui ennuient

Des créatures nauséeuses
Aux mains noueuses
Le front que le temps a plissé
De rêveries crucifiées !

L’astre géniteur du jour éteint 
Rien ne peint des lendemains certains
Pour ces jeunes à jeun que la grève hypnotise
Dans les rues bruyantes que l’oisiveté balise !

Des siècles se succèdent sans qu’espoir ne germe.
Dans la gorge sans fin de la fin du monde
Glissent des jours heureux achoppés par le germe
Létal des pompeuses campagnes nauséabondes.

Ces créatures nauséeuses
Aux mains noueuses
Le front par le temps plissé
De rêveries crucifiées ne cessent de héler
De curieux cieux fermés d’un dieu crevé
D’ennuis devant d’immuables demandes pieuses !

© Paul Nwesla Biyong
Texte déposé - n°444P197