La Nuit

La nuit avance
Le front froid d’une altière sombritude
Elle nargue l’air que peuplent
De drôles d’oiseaux nocturnes
Ils ont inlassablement crié sous le battement de leurs plumes
Leur famine et leur soif
Les épaisses pinces de la ruine qui coiffe
Infirmes existences aux tibias de la fortune
La nuit avance en ricanant
Devant elle se masturbe le deuil
De sa main implacable il prend son pied
Et sa semence éclabousse les oiseaux nocturnes
La nuit avance en ricanant horriblement
Son pied massif écrase l’idée novatrice
Germée des mémoires fluettes qui abdiquent
Quant à refaire cette sphère tombée en poussières.

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