Pardon

Assurément tu ne m'aimes plus
Du confort de ton cœur aimant, tu m'expulses dans la rue
Frileux, je le suis, pourtant tu m'accules au froid de la solitude
Une attitude légitimée par mon engagement qui titube
Douce fleur aux pétales aussi raffinées que la soie
Tu te rétractes au su de mon rapport avec ces trois mots :
Une Valérie, une menterie et le fruit d'une coucherie.


Ton jugement n'a pas connu de vice de procédure
Néanmoins je puis t'assurer que ton verdict est dur
Combien d'hommes mariés vivent avec un secret dans l'estomac ?
Combien d'hommes mariés entretiennent en douce une fille de joie ?
Combien d'hommes mariés ont semé ce grain naturel  qu'on accepte ou renie ?
Combien d'hommes mariés aimeraient que ce ne fut qu'un mauvais rêve ?
L'allégorie de notre faiblesse s'esquisse aux traits de mon adultère
Ce coït fugace a manqué de me procurer la satisfaction soupçonnée
Pour me concéder ce dégoûtant misérable enfant indésirable


Je t'ai menti en te disant que c'était ma proche cousine
Je t'ai menti en te disant que c'était ma grande nièce
Je t'ai menti en te disant que c'était simplement ma collègue
Je t'ai menti en te disant d'ailleurs que ce n'était personne !
Au fond de mon être était embusqué ce penchant inavouable
Que dévoile aujourd'hui le fruit infamant de mon intime semence !
Si j'ai fait le point tard, dis-toi qu'il n'est jamais trop tard !


Ma chair ne succombera plus à la corruption
De ce proéminent volcan sensuel en éruption !


A cause des réflexions souples, j'ai éclaboussé notre couple !
A présent mes convictions s'affermissent définitivement !
Je t'aime ! et je veux que tu sois toujours mon coucher de soleil !
Je veux que la luminescence de ton visage éclaire ma vie !
Je veux que ton amour pleuve sans cesse ses joies sur moi !
Ecoute, comme mon cœur fondu en pleurs implore ton pardon !
Pardon ! pardon ! pardon ! 

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